2015

25 AOUT 2015

MISSION IMPOSSIBLE - ROGUE NATION

RESUME :

 

L’équipe IMF (Impossible Mission Force) est dissoute et Ethan Hunt se retrouve désormais isolé, alors que le groupe doit affronter un réseau d’agents spéciaux particulièrement entraînés, le Syndicat. Cette organisation sans scrupules est déterminée à mettre en place un nouvel ordre mondial à travers des attaques terroristes de plus en plus violentes. Ethan regroupe alors son équipe et fait alliance avec Ilsa Faust, agent britannique révoquée, dont les liens avec le Syndicat restent mystérieux. Ils vont s’attaquer à la plus impossible des missions : éliminer le Syndicat.

CRITIQUE

Dans la série des sagas qui fonctionnent, je demande Mission Impossible.

Dans la série des sagas qui fonctionnent mais qui commencent à s'essouffler, je demande le film : Mission Impossible Rogue Nation.


Ca démarre sur les chapeaux de roues avec la scène qu'on attendait tous : celle de l'avion. Ah bon? Mais s'ils mettent celle-la dés le début, il y aura quoi pour le reste ?? Et le reste, c'est une succession de scènes d'action (celle qui est censée être la plus époustouflante étant celle du réservoir d'eau...), entrecoupées de blabla où on commence à ne plus rien distinguer de qui travaille pour qui, quels sont les objectifs de chacun, etc.

On a toujours l'histoire de la liste des agents sortis du système, mais cette fois-ci, ce ne sont plus les désavoués (comme dans les premiers films) mais ceux qu'ont croyaient morts. Bon, pourquoi pas...

 

En sortant de la salle, j'avais comme une impression, avec ce 5ème opus, d'un super bon film d'action mais gâché par une construction too much et pas très claire, même jusqu'à la fin.

Qui est le Syndicat ? Qui le contrôle ? Qui l'a créée ? A quoi il sert ? Était-il le méchant depuis le début de la saga ou juste dans ce film ? Quel est le vrai rôle de la fille ? Elle est double ou pas ? Pourquoi ? Etc.. Et à quoi ça sert d'avoir fait un truc aussi compliqué... ?


Côté comédiens, Tom Cruise (Ethan Hunt) continue de mener la barque seul - les autres équipiers sont relégués à des seconds rôles (ce qui était moins le cas dans Protocole Fantôme). Seule Ilsa Faust ( la ravissante Rebecca Ferguson) rivalise de présence avec Ethan Hunt, et ils forment le duo du film, autour desquels tout se passe.


Point positif : ils font un clin d'œil aux films précédents et aux "résultats" de la méthode de l'équipe Mission Impossible. Ce qui est assez marrant pour ceux qui ont vu tous les précédents films. D'oú la question : mais l'ennemi depuis le début était le Syndicat ? Un peu à l'instar du Spectre dans James Bond...


On pourrait croire qu'à force de brûler la mèche (qui ne cesse de s'allumer dans le générique de la série originale des années 60), ils vont finir un jour ou l'autre par clore la saga, et peut être que ça aurait été bien avec ce film la - (bon ça n'aurait pas terminé en beauté mais au moins ça aurait conclu d'une manière convenable.)

Que nenni - il n'en est rien puisqu'un nouvel opus (le 6eme) est prévu pour août 2017 !! Le Syndicat sera-t-il le méchant encore une fois ?


Ce film est inévitablement a replacer dans le contexte de la saga. Et pour moi, Mission Impossible, la saga dans son ensemble, est de qualité inégale :

le 1er était une bonne surprise (quoique déjà avec un scénario capillo-tracté : Jim Phelps, figure emblématique éjecté),

le 2ème pas terrible (même si réalisé par John Woo),

le 3ème plus original,

le 4ème revenant à un très bon niveau (la scène de la tour Burj Khalifa à Dubaï est à couper le souffle)

et le 5ème, au final, laisse une note moyenne.


Ce message s'adresse aux scénaristes :

Votre mission, si vous choisissez de l'accepter, sera - à un moment donné -, de mettre un terme à une saga qui commence a devenir n'importe quoi, ou bien à retrouver une qualité de scénario digne de l'appellation "Mission Impossible."

 

Cette critique ne s'auto détruira pas dans 5 secondes...

 


3 fauteuils

 

17 AOUT 2015

PIXELS

RESUME :

 

À l’époque de leur jeunesse, dans les années 80, Sam Brenner, Will Cooper, Ludlow Lamonsoff et Eddie « Fire Blaster » Plant ont sauvé le monde des milliers de fois… en jouant à des jeux d’arcade à 25 cents la partie. Mais aujourd’hui, ils vont devoir le faire pour de vrai… Lorsque des aliens découvrent des vidéos d’anciens jeux et les prennent pour une déclaration de guerre, ils lancent l’assaut contre la Terre. Ces mêmes jeux d’arcade leur servent de modèles pour leurs attaques. Cooper, qui est désormais Président des États-Unis, fait alors appel à ses vieux potes pour empêcher la destruction de la planète par PAC-MAN, Donkey Kong, Galaga, Centipede et les Space Invaders… Les gamers pourront compter sur l’aide du lieutenant-colonel Violet Van Patten, une spécialiste qui va leur fournir des armes uniques...

CRITIQUE

C’est la rentrée et pour démarrer cette nouvelle année, je commence avec film encore estival…

 

Partant d’une bonne idée complètement geek, et plutôt fun et bien faite, Pixels est divertissant et amusant. Le gros point fort se situe pour les trentenaires et plus : cela rappelle de bons souvenirs et un petit coup de nostalgie des jeux vidéos sur lesquels on jouait en bornes d’arcade. Il y a même Tetris (qui a fait son grand retour sur les smartphone en applications) et d’autres comme Mario, PaperBoy etc.

Les moins de 20 ans, en revanche, seront moins concernés par le délire mais pourront quand même apprécier l’histoire et les effets spéciaux.


L’histoire en elle même est assez basique : menace aliens, et seuls espoirs de sauver la terre : une troupe d’anciens gamers… Simple mais ça fonctionne.


En fait, l’intérêt principal du film réside évidemment plus dans le seul titre et images qu’on a vu dans la communication : les pixels et les jeux vidéos concernés. Et on attend avec impatience les scènes avec Pac-man, Donkey, Galaga etc… qui sont vraiment bien réussies (ils se sont bien lâchés sur Pac-man d’ailleurs… ce passage du film est vraiment tres fun.) - Les autres moments du film sont moins intéressants mais il faut bien installer des histoires secondaires (romantique, drôle, développer les personnages, etc.) Sinon, cela se réduirait à regarder une vidéo de critique de jeux vidéos sur Youtube.


D’un point de vue technique et effets spéciaux, les pixels sont très bien faits et le rendu global est plaisant à regarder et crédible. On aurait même envie de faire partie du film et de pouvoir toucher ces petites créatures pixelisées…


Bref, une bonne idée de départ, un côté vintage qui fait plaisir, et qui utilise des ressorts intéressants (mélange d’effets spéciaux modernes, nostalgie, scénario basique efficace). On regrette cependant qu’il n’y ait pas plus de pixels a l’écran, même si pour la dernière attaque du film, les aliens se déchaînent et en balancent partout.


Ce film donne envie de ressortir ses vieilles consoles, endormies depuis des lustres dans une boite à chaussures, au fond du placard, et de dépoussiérer ses anciens jeux pour se refaire des parties endiablées de Pacman, BomberMan, StreetFighter etc… Bref, de redevenir ados un petit moment… nos sortes de Madeleines à nous, les générations X et Y.

 

On passe un bon moment avec ce film, entre amis ou en couple. Et je vous laisse découvrir qui est le Boss de fin…


4 fauteuils

 


12 AVRIL 2015

100 MINIATURES

RESUME :

On est dans une ville, identique à d'autres villes françaises, avec rues, cafés, maisons, bureaux. Vision éternelle d'une petite communauté qui vit, espère et patiente. 

CRITIQUE :

Theatre contemporain qui a du mal à décoller. La mise en scène et les décors sont originaux, mais l'histoire est complètement alambiquée, on y comprends rien. Le texte est répétitif, lent, les situations, même décalées, ne servent pas à faire avancer le propos.

Les musiciens, même s'ils sont là pour essayer de réhausser une ambiance plate, deviennent à leur tour, et involontairement ennuyeux, surtout en répétant plusieurs fois les même bruitages, qui à force deviennent exaspérant.

 

On dirait que ce spectacle n'est basé que sur la répétition, alors c'est peut être le thème global de la chose, puisque cela s'appelle 100 miniatures, mais on aurait sans doute préféré 10 miniatures, et mieux amenés.

les comédiens Edwige Bourdy, Christophe Crapez, Paul-Alexandre Dubois et Eléonore Pancrazi font ce qu'ils peuvent pour faire vivre un texte qui est déjà mort au démarrage. Dommage, car on apprécie l'effort, - même les passages chantés, alors que je ne suis pas fan du mélange jeu/chant.


ça ne dure meme pas 1 heure, mais en sortant, j'ai eu l'impression que ça avait duré 2 heures, ce qui n'est pas bon signe.

 

Bref, si vous aimez le théâtre archi contemporain, tellement qu'on y compris rien, allez-y. Sinon, je vous le déconseille... d'ailleurs, on était à peine une trentaine de spectateurs, de une salle de 200... ça faisait un peu tâche.


1 fauteuil


8 AVRIL 2015

BRAQUAGE DE BRANQUES

RESUME :

Préparer un casse, c'est déjà pas évident, alors quand trois bras cassés s'y collent, ça tourne vite au bordel !

FX travaille dans une banque qui, malgré "la crise", n'a jamais fait autant de bénéfices. Et pourtant...il est sur le point de perdre son job !

Convaincu, malgré lui, par ses deux meilleurs amis, il prend la pire décision de sa vie: se faire justice lui-même, en braquant sa propre banque!!

Quand un comédien raté, un RMIste professionnel et un geek trouillard préparent LE casse du siècle, ça promet d'être... Explosif !

CRITIQUE :

 Une équipe de loosers et bras cassés se lancent d'un braquage et forcément, ça tourne au n'importe quoi !

 

Une idée convenue mais qui fonctionne avec cette nouvelle sauce, adaptée avec un trio de 3 comédiens très bons, qui donnent une dynamique et du punch à ce qui aurait pu être du déjà vu.

 

Joseph Gallet et Rui Silva, ont imaginé et jouent également des personnages qui leur vont bien. Un working man peureux et freluquet, un squatteur qui a toujours des idées catastrophiques (pourquoi est-il habillé en short??? j'ai pas compris - je suis rarement habillé en short hyper court quand je suis chez moi, mais bon...) et un comédien qui n'arrive pas à décoller.

 

Ces trois compères s'en donnent à coeur joie, en cassant même le 4eme mur et jouant avec le public, ce qui n'est pas pour déplaire dans ce genre de comédie déjantée. C'est pas du Molière mais on rigole, on rigole bien et on passe un bon moment, donc objectif atteint !


3 fauteuils


4 AVRIL 2015

MARIE TUDOR

RESUME :

Douze acteurs : dix hommes, deux femmes. Dans cet univers masculin, une Reine se débat, tente de rester debout, luttant pour avoir le droit d'aimer.

 

" Il y a deux manières de passionner la foule au théâtre : par le grand et par le vrai. Le grand prend les masses, le vrai saisit l'individu. Le but du poète dramatique doit donc toujours être le grand comme Corneille ou le vrai comme Molière ; ou mieux encore et c'est ici le plus haut sommet où puisse monter le génie, d'atteindre tout à la fois le vrai et le grand, le grand dans le vrai, le vrai dans le grand comme Shakespeare le fait. Marie Tudor est un effort de plus vers ce but rayonnant. 

 

Quelle est en effet la pensée que je tente de réaliser dans Marie Tudor ? Une Reine qui soit femme. Grande comme Reine. Vraie comme Femme. " Victor Hugo, 17 Novembre 1833

CRITIQUE :

Cliché systématique :

"Ouh là, Marie Tudor = Historique = Ennuyeux... Même si c'est Victor Hugo"


Faux, archi-faux et justement, pour casser d'entrée cet à priori, la mise en scène propose un spectacle classique à la sauce moderne. Ca peut déconcerter au premier abord, on peut ne pas aimer (c'est notre droit absolu de spectateur), mais je trouve que ça donne une nouvelle approche et une version originale à un texte qui, mal mis en scène, aurait pu devenir rébarbatif. (Et malheureusement, dans un certain autre théâtre parisien, c'est le cas avec Racine... et ils ne jouent que devant 8 spectateurs certains soirs... no comment !)


Donc, ce mélange de classique et de moderne se voit immédiatement dès le début, avec les costumes et les décors : cuirs, tenues presque actuelles, avec fraises autour du cou et robe ancienne, dans un décor qui parfois nous fait revenir dans du théâtre classique, d'autres fois à une variation hyper-visionnaire, comme la scène du jugement du favori, où les fenêtres sont encadrées de néons ! Pourquoi pas...

Des décors simples, astucieux (comme le tableau de la prison) mais efficaces et qui correspondent tout à fait à ce qu'on attend d'une pièce théâtrale de ce genre.


Passé ce parti pris (on aime ou on déteste mais c'est un choix artistique totalement assumé), les comédiens sont justes. L'intrigue progresse, on comprend quel est le noeud de l'histoire rapidement, les complots et autres trahisons, même si avec 12 personnages on aurait tendance à commencer à se perdre. Bien sûr, avec une telle distribution, certains personnages sont plus mis en avant que d'autres : à commencer par la reine, qui n'apparaît qu'au 2eme tableau, après que l'introduction et les différents protagonistes soient passés.


Cristiana Reali en Marie Tudor, le choix est fort bon, puisqu'elle interprète une reine un peu névrosée, amoureuse et en même temps partagée par les affres du pouvoir, les obligations de la couronne et le désir d'une femme. Elle m'a fait un peu penser à Isabelle Adjani dans la reine Margot, deux personnages féminins difficiles, tiraillées et en même temps fortes et courageuses par obligation de leur position.


Les personnages masculins sont très bons : on voit les comploteurs, ceux qui règnent à la place de la reine, ceux qui ne sont qu'instruments et jouets des autres, ceux qui trahissent, etc.

Enfin, l'autre personnage féminin (10 hommes pour 2 femmes !), servie par Jade Fortineau, amène la touche émotion et candeur, quelques grammes de finesse dans un monde de brutes (pour reprendre une formule bien connue d'un chocolatier, et ça tombe bien, en cette période de Pâques !)


Bref, la plume de Victor Hugo est ici bien retranscrite (on découvre quelques répliques bien pensées, tranchantes, comiques ou encore un peu misogynes - tout ce qu'il faut pour un vrai texte théâtral complet) et pour une fois, avec une approche qui en dérouterait plus d'un, mais qui dépoussière l'oeuvre d'Hugo, trop souvent cantonnée au classicisme.

Guitare électrique et musique de Björk sur une Angleterre post-Henri VIII, ce n'est pas chose aisée. Le metteur en scène Philippe Calvario, qui joue occasionnellement Gilbert, l'amoureux condamné, a trouvé un subtil équilibre entre tous les éléments pour que l'ensemble tienne la route et qu'on ne voit pas passer les 2 heures de la pièce.


Amour, trahison et pouvoir, un bon mélange pour une belle histoire, servie par des acteurs de très haute qualité, menée par Cristiana Reali, en reine fatalement superbe.

Une pièce qui demanderait une scène plus grande, et si elle est jouée dans une salle faite de vieilles pierres, avec des ouvertures en hauteur, ça lui donnerait une dimension encore plus forte et magique !


Une grande révision d'histoire et de littérature, et un très bon moment de théâtre

A conseiller - et à programmer !


... et pour ceux qui se posent la question, Marie ne dort pas !


4 fauteuils


31 MARS 2015

MEURTRES A CRIPPLE CREEK

RESUME :

Les années 60, la veille de Noël. Bienvenue à Cripple Creek, petite bourgade au fin fond du Colorado, dans l'hôtel de Margaret où logent des personnages très atypiques. Soudain, un double meurtre est commis et tous sont suspects...

CRITIQUE :

 

 

Pièce très originale et dynamique, Meurtres à Cripple Creek est enlevée et intrigante. 7 personnages, tous hauts en couleurs, qui sont malgré eux, emportés dans un double homicide. Une mise en scène bien ficelée qui ne laisse aucun temps morts, un texte bien écrit et des très bons acteurs.

Margaret, La tenancière de l'hôtel, un peu gourde mais pas autant qu'on ne le pense, est très bien interprétée par Nathalie Touati; un détective pas très dégourdi que fait Clement Filluzeau; une diva sur le retour qui croit encore que sa notoriété existe, brillamment jouée par Agnès Godey, un jeune garçon d'hôtel qui n'en est pas un (!!), que fait parfaitement Floriane Barret, un couple de voleurs-arnaqueurs-bonimenteurs-frères&soeurs... on ne sait pas trop mais en tout cas très drôles, joués par Arnaud Cordier et Faustine Pont.

Mention spéciale au paparazzi (Arnaud Laurent) qui a un gimmick avec des pétards à se tordre de rire ! (ça fallait le trouver !!) et au chien ! Un vrai chien sur scène, tout mignon ! et c'est excellent !


Petits bémols me concernant :

Je suis moins fan des parties chantées, qui - à mon sens - n'apporte pas grand chose à l'histoire, si ce n'est de rallonger la durée de la pièce. Et parfois, nous fait perdre le fil de l'intrigue de l'enquête (dommage) même si on se doute bien que l'histoire n'est qu'un prétexte pour assister un à festival de délires des personnages, et à une pièce complètement barrée (et pas Floriane !)


Cependant, la chanson country de la fin est seule justifiée car la diva essaye tant bien que mal de la chanter devant son public, composé des clients de l'hôtel... et de nous, bien sûr ! Elle y arrive à la fin, ce qui justifie le tableau final. Il y a d'ailleurs parfois la rupture du 4eme mur pour faire participer le public, ce qui est sympathique.


Autre bémol : par moments, j'ai trouvé que ça hurlait un peu trop. Et je dis toujours qu'on peut faire passer toutes sortes d'émotions et de jeux sans avoir besoin de gueuler nécessairement (mais... chacun sa mise en scène).


Une bonne pièce donc, (la scène de reconstitution du crime est excellente), avec des acteurs et des personnages qui nous font passer un très bon moment. Je suis venu à la dernière hélas, mais j'espère que la pièce aura d'autres représentations et tournera, c'est tout ce qu'on lui souhaite !

Bravo.



3 fauteuils


28 MARS 2015

THE VOICES

RESUME :

Interdit aux moins de 12 ans 

Jerry vit à Milton, petite ville américaine bien tranquille où il travaille dans une usine de baignoires. Célibataire, il n’est pas solitaire pour autant dans la mesure où il s’entend très bien avec son chat, M. Moustache, et son chien, Bosco. Jerry voit régulièrement sa psy, aussi charmante que compréhensive, à qui il révèle un jour qu’il apprécie de plus en plus Fiona - la délicieuse Anglaise qui travaille à la comptabilité de l’usine. Bref, tout se passe bien dans sa vie plutôt ordinaire - du moins tant qu’il n’oublie pas de prendre ses médicaments...

CRITIQUE :

 

Film bizzaroïde qui n'a pas vraiment d'histoire cohérente, cet ovni a son style particulier. naviguant entre film d'horreur et délire absolu, c'est le genre de film où soit on adore, on trouve ça innovant, original et complètement barré (dans le bon sens du terme), soit on déteste et on trouve ça plat, chiant et avec aucune histoire...


Je serais d'un avis moins tranché et plus partagé même si je n'ai vraiment accroché au concept, qu'on comprend bien, évidemment. Mais le film semble être basé plus sur une seule idée et 1 personnage, plutôt qu'une véritable histoire construite.


L'originalité réside véritablement dans les animaux qui parlent et on retrouve bien les caractéristiques des 2 animaux principaux : le chat, filou, mesquin, manipulateur et qui ne pense qu'à bouffer et le chien, fidèle, enjoué, brave et bon au début... mais son jugement va progressivement changer.


Je ne parle même pas de la fin, où le délirium est passé complètement à autre chose..; et là, je me suis posé la question : pourquoi ? mais pourquoi avoir fait ça ?( je ne spoile pas la fin en ne dévoilant ce que c'est) mais vraiment, ça finit en quenouille !


Ce n'est pas le meilleur film de Ryan Reynolds, qu'on a déjà vu et qu'on attend dans de meilleurs films. Idem pour les comédiennes Gemma Aterton et Anne Kendrick, qu'on a plaisir à retrouver dans d'autres performances ... car là on se demande si ce beau petit monde n'aurait pas accepté de faire ce film uniquement pour payer leurs factures...


bref, un délire qui aurait pu faire un bon court métrage mais qui, su un long format, manque cruellement de dynamisme, de pêche et d'éléments qui fait tenir la route.



2 fauteuils


22 MARS 2015

BIG EYES

RESUME :

BIG EYES raconte la scandaleuse histoire vraie de l’une des plus grandes impostures de l’histoire de l’art. À la fin des années 50 et au début des années 60, le peintre Walter Keane a connu un succès phénoménal et révolutionné le commerce de l’art grâce à ses énigmatiques tableaux représentant des enfants malheureux aux yeux immenses. La surprenante et choquante vérité a cependant fini par éclater : ces toiles n’avaient pas été peintes par Walter mais par sa femme, Margaret. L’extraordinaire mensonge des Keane a réussi à duper le monde entier. Le film se concentre sur l’éveil artistique de Margaret, le succès phénoménal de ses tableaux et sa relation tumultueuse avec son mari, qui a connu la gloire en s’attribuant tout le mérite de son travail.

CRITIQUE :

Le nouveau Tim Burton démarque par son style. On a l'habitude du travail et du genre du réalisateur et là, on a l'impression que si on enlève "directed by Tim Burton", ça aurait pu être fait par n'importe quel autre réalisateur, tellement ça n'a rien à voir avec ce qu'il fait d'habitude.


Johnny Depp n'y participe pas, et le style est coloré, amusant, lumineux... pas vraiment du Tim Burton... Donc il a voulu s'essayer à autre chose. Et je dis... Pourquoi pas. Sauf qu'il aurait pu choisir une autre histoire et un autre sujet pour surprendre le spectateur. Car c'est un test mi-figue mi-raisin, à moitié réussi et à moitié raté.


Si on reconnait l'envie d'essayer du papa de Beetlejuice, Batman, Edward aux Mains d'Argent ou Sleepy Hollow (entre autre), on reconnaîtra moins la qualité globale du film, qui a quelques passages en longueur, un rythme assez lent et peu de rebondissements. Certes, me direz-vous, avec ce genre de film, c'est difficile car l'histoire n'est pas non plus riche en coups d'éclat et autres cascades spectaculaires... Donc, c'est tableaux, peinture etc.


Les deux comédiens principaux sont très bons et défendent assez bien leurs personnages, mais il manque un élément perturbateur venant enrayer une histoire trop lisse et linéaire, même si l'intrigue en elle même est adaptée d'une histoire vraie et que Keane n'est pas très étudié dans les cours d'Histoire de l'Art. Il y aurait pu avoir de très bons personnages secondaires, comme celui du galeriste de Jason Schwartzman, mais, pas assez développé et intervenant dans l'histoire...


Une technique et une réalisation parfaite, une belle photographie et des moments drôles... mais il manque un ingrédient pour que la recette passe. Ou alors plus de ci, ou plus de ça... Dommage.



2 fauteuils


10 MARS 2015

GEORGES SAND, MA VIE, SON OEUVRE

RESUME :

Installée dans sa maison d'enfance, Caroline Loeb écrit son journal; elle y consigne les difficultés de créer le spectacle sur George Sand que lui a commandé son producteur.

Pendant qu'elle se débat avec ses livres et ce personnage exceptionnel, tour à tour écrivaine, femme engagée, amoureuse, muse de la révolution de 1848, passionnée de tout, la vie de Caroline continue. Sa mère, soudainement amoureuse à soixante dix ans passés, et sa fille en pleine rébellion adolescente l'accaparent, son producteur s'inquiète, et l'argent manque.

CRITIQUE :

 

 

Mélange de one woman show, de spectacle musical et de pièce à part entière, le spectacle commence doucement, gagne en rythme et malheureusement n'arrive pas à trouver le dynamisme qu'il faut pour garder l'attention du spectateur toute la durée.

 

Mis en scène par Alex Lutz (pourtant!), habillée par Jean-Paul Gaultier (re-pourtant!), avec un investissement personnel de son interprète principale, Caroline Loeb, puisque qu'elle co-écrit les chansons, on sent les efforts pour faire un spectacle mêlant poésie, amour pour la littérature, pour la création, pour la musique, et sur la complexité d'être une artiste à part entière et une femme d'aujourd'hui, tout cela dans des scènes de la vie quotidienne.

 

Le tout est bancal, tient dans un équilibre précaire avec une qualité inégale, mais qui réussit malgré tout à tenir la route. Mais si vous êtes fatigué ou si vous aimez les shows d'actions, la fin va vous plomber.

 

Caroline Loeb a une voix qui endort, on aurait souhaité plus de rythme, plus de rupture et de contraste dans le jeu. Il y a certaines phrases qui sont bien trouvées, des courts passages drôles mais l'ensemble reste moyen.

 

Quand elle parle de George Sand, ça ressemble plus à un cours d'histoire qu'à un personnage qui s'intègre réellement dans une intrigue de spectacle. Dommage car Sand est quand même une grande source d'inspiration et il y a matière à faire un spectacle savoureux. Si vous aimez Sand, sa vie son oeuvre, je vous conseille Prosper et Georges, magnifique spectacle sur la relation entre Mérimée et Sand (critique dans les archives 2014)

 

Bref, un spectacle qui aurait demandé plus de dynamisme, ce qui n'est pas incompatible avec la base poétique et émotionnelle déjà existante. Un spectacle qui part d'une bonne base mais où il aurait fallu un peu plus de temps de travail ou un ingrédient supplémentaire pour qu'il soit vraiment savoureux.

 

Joli clin d'oeil à son tube des années 80 "c'est la ouate" dont elle ne se défera décidément jamais...

2 fauteuils


5 MARS 2015

LES CHEVALIERS DU ZODIAQUE

RESUME :

 

Au commencement, il y avait une Déesse chargée de protéger la Terre, Athéna. Gardienne de l'équilibre, elle fut cachée des Forces du Mal. Quand sa vie est menacée, Seiya et les Chevaliers de Bronze endossent leurs armures. Ce sont les Protecteurs d'Athéna, les Chevaliers du Zodiaque. Pour sauver leur Déesse et l’avenir de la Terre, ils vont devoir atteindre le Sanctuaire du Grand Pope et y affronter sa légendaire armée des 12 Chevaliers d'Or. La plus grande bataille des Chevaliers du Zodiaque débute aujourd'hui.

CRITIQUE :

 

Immanquable pour un trentenaire fan de mon rang, les Chevaliers du Zodiaque (CDZ) sont un peu une Madeleine de Proust, le genre de petit plaisir qui nous fait retomber en enfance, à se remémorer quand on était assis devant une petite télé cathodique et qu'on attendait l'épisode, après Dragon Ball Z et avant Olive et Tom ou Ken le Survivant... (Nostalgie)

 

Bref, ce film, comme son prédécesseur Albator, est la version moderne et avec les nouvelles technologies du dessin animé des années 80, vous l'aurez compris. Je ne vais pas m'étendre sur le scénario qui reprend dans les grandes lignes de la Bataille du Sanctuaire, honnêtement, le meilleur passage de toute l'histoire des CDZ, parce que Hasgard et Poséidon, c'est bien, mais ça n'arrive pas à la cheville des 12 chevaliers d'or. Quant à Hadès, on l'attends toujours en dessin animé...

Les 12 chevaliers d'or donc qui sont quand même les piliers de cet épisode du Sanctuaire - et on avait chacun notre signe du zodiaque en figurine. Mais que serait CDZ sans les 5 Chevaliers de Bronze, les héros, dont Seiya est le caractère principal (en VO, la série s'appelle d'ailleurs Saint Seiya).

 

Maintenant que les présentations sont faites, voici venir le temps des rires et des chants, sur l'ile aux... Euh non, le retour dans les 80's, c'est sympa mais quand même !

 

Donc, points forts de ce film :

Alors, oui, pour commencer et couper court à toute mauvaise critique, évidemment, il paraissait difficile de faire tenir une histoire qui fait facilement plus de 8 heures d'épisodes en 1h30... Donc forcément, il a fallu couper et réduire.

Ceci dit, ils s'en sont pas mal sortis :

- d'abord, une technique d'image et d'animation irréprochable, il faut l'avouer. C'est un plaisir à regarder et un travail absolument remarquable.

- ensuite, le design des armures est vraiment très chouette (ils ont dû faire appel à un stylist, ou à un Lagerfeld spécialisé armure car vraiment, elles sont toutes super belles, et on sent que c'est du métal, donc des vraies armures (parfois dans l'animé, on pouvait se demander...)

- l'intérieur et l'architecture de chaque maison est sublime. Les décors sont magnifiques.

- enfin, la majorité des éléments des CDZ sont là, tout est logique, et ils ont gardé les traits de caractère principaux : Seiya fait le guignol, Shun est moins efféminé (tant mieux), Yoga et Shiriu plus sérieux et Ikki toujours rebelle.

 

points faibles, et l'ennui, c'est qu'il y en a :

- bon l'intro et le début de l'histoire suffisent à comprendre l'intrigue mais j'aurais quand même bien voulu savoir pourquoi les 4 potes se font la gueule quand ils se retrouvent sur le pont (apparemment ils en veulent tous à Seiya.. et on sait pas pourquoi)

- les persos autres que Seiya sont sous exploités. Dommage.. Surtout Ikki.

- ensuite, ils nous on fait n'importe quoi avec le Sanctuaire. C'est sensé être en Grèce, avec des temples anciens en pierre... Là, ils nous l'ont mis dans le ciel, avec des espèces de maisons sur des arcs boutants qui tiennent sur... ? on sait pas !... donc là, gros fumage de pèt quand même.

- qu'est ce que c'est que ces éléments lumineux fluos sur chaque armures ? Redesigner les armures, ok, mais pas avec des trucs bariolés comme ça ! Oh, on est pas en boite de nuit !!!

- et le plus gros point noir du film : qu'est-ce qu'ils ont fait avec les chevaliers d'or ???? les scénaristes n'ont jamais lu ni regardé le dessin animé ? Mü du Bélier, ça va. Aldébaran du Taureau, bon ok. (trop de cornes à mon goût sur l'armure). Le Lion, ok. La Vierge, le personnage ne sert pas à grand chose. Balance... inexistant. Scorpion : depuis quand c'est une femme ??? Sagittaire : c'est lui qui fait l'intro, donc pourquoi pas. Capricorne et Verseau : Deux supers chevaliers et combats dans l'animé qui sont réduits à pas grand chose ici. Poisson, un super potentiel totalement sous exploité ici.

Et j'ai gardé les deux plus beaux pour la fin : Gémeaux : donc ici sa maison n'existe pas... Dommage, il s'y passe des trucs pourtant. Et ok, on sait que c'est le super méchant mais bon... Et Cancer : alors là, c'est le must du n'importe quoi : qu'est-ce que c'est que cette arnaque ? Il chante, c'est une comédie musicale ??? Alors que c'est sensé être le plus cruel et mortel de tous les chevaliers ??? Non, là, je dis non.

- et c'est quoi cette fin ?? D'où Saga des Gémeaux se transforment en gros serpent tout méchant ???... ah bon...

 

Un film qui a repris les grands lignes de l'animé (déjà que le dessin animé ne suivait pas trop le manga en bouquin ! Comme Nicky Larson d'ailleurs - l'animé était beaucoup plus censuré que le livre) donc chaque médium a sa version.

 

Si on est puriste de la première heure, les poils vont se hérisser sur votre dos et vous allez avoir du mal (restez sur l'animé).

Si vous êtes un puriste open et curieux, ça va vous plaire, malgré les quelques inexactitudes.

Si vous êtes un simple amateur, pas de souci, allez y, c'est sympa.

 

Bref, un film pour tous (y avait des petits dans la salle), où on passe un bon moment, qui reste dans l'esprit de l'oeuvre originale, avec ce qu'il faut pour garder ses repères, mais avec une petite dose de nouveauté, qui parfois passe, et par moments, fait un peu grincer les dents, mais bon...

3 fauteuils

3 MARS 2015

BIRDMAN

RESUME :

À l’époque où il incarnait un célèbre super-héros, Riggan Thomson était mondialement connu. Mais de cette célébrité il ne reste plus grand-chose, et il tente aujourd’hui de monter une pièce de théâtre à Broadway dans l’espoir de renouer avec sa gloire perdue. Durant les quelques jours qui précèdent la première, il va devoir tout affronter : sa famille et ses proches, son passé, ses rêves et son ego…
S’il s’en sort, le rideau a une chance de s’ouvrir...

CRITIQUE :

 

 

Ce film, récompensé aux Oscars pour le Meilleur Film et le Meilleur Scénario original (entre autres), est une sorte d'ovni. Et je ne sais pas par quel bout le prendre...

 

Ca fait plaisir de retrouver cet acteur talentueux qu'est Michael Keaton, unique Batman devant l'éternel, (même si Christian Bale l'a presque égalé). Et c'est d'ailleurs cette espèce de mise en abîme qui fait le gros clin d'oeil du film : un acteur qui n'arrive pas à se défaire d'une image de super-héros qui lui reste collée, quoiqu'il fasse...


Evidemment, il est difficile d'ignorer toute la partie technique, qui représente en soi une prouesse, puisque quasiment 90% du film est un seul plan séquence. Le seul film qui surpasse cet exploit, c'est l'Arche Russe (réalisé par Alexandre Sokourov, sorti en 2002), où tout le film n'est qu'un unique plan séquence de 96 minutes, et dont le tournage a duré... 1 journée !

Alors il y a un phénomène classique qui s'installe avec ce défi technique : au début, c'est super; au bout d'un moment, bon, ok, on a compris; et à la fin, on se demande quand est-ce que ça va finir, parce que des cuts, c'est bien aussi !


Donc, Birdman est vraiment un film bluffant sur le plan de la mise en scène et de la prestation de ses acteurs. C'est une expérience cinématographique à la fois comique, tragique, brillante, stylisée et métaphorique. Mais le film est peut-être un peu long et manque de punch par moment, car le scénario s'étire, se ralentit, s'essouffle progressivement (et le super-héros Birdman se fait un peu attendre) et d'ailleurs, la fin est un peu... bizarre. Ce qui prouve que le réalisateur a développé son délire, mais il a dû se retrouver coincé à un moment donné, et a dû se dire : zut, comment je vais finir ? Et l'ennui, c'est que ça se sent.


Bref, un Birdman prometteur, couvert de récompenses, mais qui déçoit un peu, avec une sensation de manque, comme une impression d'inachevé.


3 fauteuils


1er MARS 2015

AMERICAN SNIPER

RESUME :

Tireur d'élite des Navy SEAL, Chris Kyle est envoyé en Irak dans un seul but : protéger ses camarades. Sa précision chirurgicale sauve d'innombrables vies humaines sur le champ de bataille et, tandis que les récits de ses exploits se multiplient, il décroche le surnom de "La Légende".

CRITIQUE :

 

 

Un film très fort, rempli de testostérone, évidemment.

 

Un film de guerre où, visuellement, on s'en prend plein les yeux sur les scènes de combats qui sont retranscrites de manière parfaite. Clint Eastwood est encore au sommet de son art en tant que réalisateur. Donc une technique et une image parfaites, une performance d'acteur qui est vraiment bien (Bradley Cooper nommé aux Oscars 2015 dans la catégorie Meilleur Acteur). Le film n'a eu cependant que l'Oscar du meilleur montage son.

Et c'est une histoire contemporaine puisque Chris Kyle a participé à la guerre en Irak et qu'il est décédé en 2013.

 

Un film où on sent bien quand même la "touch" pro-américaine (normal ça parle d'un sniper américan) mais surtout, ça aborde un sujet pas toujours porté à l'écran: le syndrome de Stress Post-Traumatique, et principalement celui des soldats. Ce thème est abordé légèrement dans le film mais juste effleuré, on aurait aimé qu'il soit plus développé.

Au final, un film fiction-documentaire sur un personnage certes, hors du commun, puisqu'il détient le record reconnu de tirs mortels  (160 tirs létaux ont été officiellement confirmés par le Pentagone,) ce qui fait de Kyle le tireur d'élite ayant tué le plus de personnes dans toute l'histoire militaire des États-Unis

Il réalise également son tir létal le plus long (2 100 yards, soit un peu plus de 1,9 km).


pour info : En 2013, sa procession funéraire s'étend sur 320 kilomètres. Des milliers d'Américains se sont rendus sur le tronçon de la route pour rendre un hommage à Chris Kyle, considéré comme un héros national pour beaucoup d'entre eux


Bref, un film à voir pour la qualité cinématographique, l'histoire de ce tireur d'élite hors norme...


3 fauteuils


27 FEVRIER 2015

KINGSMAN

RESUME :

 

KINGSMAN, l’élite du renseignement britannique en costumes trois pièces, est à la recherche de sang neuf. Pour recruter leur nouvel agent secret, elle doit faire subir un entrainement de haut vol à de jeunes privilégiés aspirant au job rêvé.

CRITIQUE :

 

 

Un James Bond pour ados, à la sauce light. Voilà ce qu'on pourrait dire de ce Kingsman, qui nous ressert un scénario et des personnages déjà-vus. Quelques originalités avec le personnages du méchant, interprété par un Samuel L. Jackson, qu'on a vu plus inspiré dans d'autres films.

 

Colin Firth tient le haut du panier et s'en sort plutôt bien. Dommage que son rôle s'arrête aussi brusquement.

 

Quant au jeune homme (dont le nom n'est même pas sur l'affiche) qui devient un futur Kingsman, c'est un peu cliché de l'avoir mis dans une situation de jeune de banlieue londonienne, maltraité par d'autres jeunes débiles du quartier, avec un beau-père violent et une mère soumise. Bref, encore une fois, un cliché dans le personnage.


Tout le passage du film sur le recrutement et la sélection progressive des nouveaux Kingsman est pas mal, mais comme on connaît déjà le résultat, c'est un peu long.

Quelques rebondissements, quelques scènes sympathiques (notamment celle de l'église) quelques brins d'humour (avec les chiens, ou le McDo) font que ça se regarde tranquillement.


Encore une fois, ce qui fait que ce genre de film n'est pas totalement plat, ce sont les personnages secondaires : on a l'impression que Mark Strong a dû s'amuser (à l'affiche également de Imitation Game), et la fille avec ses prothèses sabre n'est pas mal non plus.


La réalisation est plutôt bonne, la technique est parfaite, le réalisateur de X-Men Le Commencement a voulu essayer de faire un nouveau genre de film d'espionnage, un james bond bis version "D'jeuns in London" mais, l'ensemble reste trop enclavé dans des clichés qui n'arrivent pas à faire en sorte que le film devienne une nouveauté originale. Malgré tout, vu la fin, on aura  une suite (enfin, si ça marche...) car pour moi, c'est un bon film du dimanche soir, à voir dans son canap'.


2 fauteuils


25 FEVRIER 2015

JUPITER LE DESTIN DE L'UNIVERS

RESUME :

Née sous un ciel étoilé, Jupiter Jones est promise à un destin hors du commun. Devenue adulte, elle a la tête dans les étoiles, mais enchaîne les coups durs et n'a d'autre perspective que de gagner sa vie en nettoyant des toilettes. Ce n'est que lorsque Caine, ancien chasseur militaire génétiquement modifié, débarque sur Terre pour retrouver sa trace que Jupiter commence à entrevoir le destin qui l'attend depuis toujours : grâce à son empreinte génétique, elle doit bénéficier d'un héritage extraordinaire qui pourrait bien bouleverser l'équilibre du cosmos…

CRITIQUE :

 

Vous l'avez deviné, l'intérêt de ce film réside principalement dans les effets spéciaux, les décors dans l'espace et tout ce qui fait un film de SF. Donc de ce point de vue là, c'est réussi : Les Wachowski sont devenus maîtres en la matière et ça se voit.

 

Il y a évidemment une histoire d'amour cousue de fil blanc et qu'on devine d'entrée en regardent uniquement l'affiche, donc là pour le coup, pas très original.

 

Après il y a le pourquoi du comment, c'est-à-dire l'intrigue principale : donc Jupiter (la fille - pas la planète) est l'enjeu que se disputent une fratrie qui, eux-même, gouvernent tout l'univers... et évidemment, l'objectif c'est la Terre et Jupiter peut changer le cours de l'histoire. Donc il y a une espèce de triangulaire entre les 2 frères et la soeur qui essayent, chacun à leur manière (ou ce qui reflète leur personnalité) de rallier Jupiter à sa cause. Mais évidemment, Caine (le type qu'on voit sur l'affiche) ne va pas se laisser piquer la minette aussi facilement;

 

Alors il y a beaucoup de clichés dans ce film : le chasseur rebelle exilé mais qui doit se racheter, les méchants qui ont chacun leur moyen de "convaincre", la belle heroïne au milieu de cette histoire qui au départ n'était rien qu'une femme de ménage (Merci Cendrillon).

En fait, il faut chercher les messages (si si y en a) dans les relations secondaires (un des frères avec sa mère, Jupiter avec son père, etc...) Tout ça est très oedipien mais c'est la seule lecture transversale qu'on peut faire de ce film, outre du grand spectacle et en avoir plein les mirettes, ce qui, pour un divertissement, n'est pas déplaisant non plus.

 

Vous allez donc passer un bon moment, sympa si vous aimez la SF, sans plus si vous n'aimez pas. Ca vaut le coup pour les moyens techniques et les effets spéciaux mais si vous le loupez, c'est pas bien grave...

Et chose incroyable : Sean Bean ne meurt pas cette fois-ci !

2 fauteuils


23 FEVRIER 2015

UNE MERVEILLEUSE HISTOIRE DU TEMPS

RESUME :

1963, en Angleterre, Stephen, brillant étudiant en Cosmologie à l’Université de Cambridge, entend bien donner une réponse simple et efficace au mystère de la création de l’univers. De nouveaux horizons s’ouvrent quand il tombe amoureux d’une étudiante en art, Jane Wilde. Mais le jeune homme, alors dans la fleur de l’âge, se heurte à un diagnostic implacable : une dystrophie neuromusculaire plus connue sous le nom de maladie de Charcot va s’attaquer à ses membres, sa motricité, et son élocution, et finira par le tuer en l’espace de deux ans.

CRITIQUE :

 

Tous simplement un chef d'oeuvre !

 

La vie de Stephen Hawking, portée à l'écran de manière magistrale par James Marsh, nous transporte dans l'Angleterre des années 60, pour découvrir Stephen au début de ses études secondaires, ses idées révolutionnaires en physique, et en parallèle les ravages de la maladie qui augmenteront toute sa vie, jusqu'à aujourd'hui (et il est toujours vivant !!)


Si vous n'avez jamais entendu parler de ce génie qu'est Stephen Hawking, c'est que vous avez vécu dans une caverne depuis plus de 20 ans (ou bien que vous n'êtes absolument pas du tout intéressé par la moindre once de connaissances concernant les matières scientifiques). Dans tous les cas, je vous conseille vivement d'aller faire un tour sur sa page Wikipédia.


Une oeuvre d'art, un film parfait, complet, sensible, avec des performances d'acteurs à couper le souffle (Oscar 2015 du meilleur acteur pour Eddie Redmayne, bien largement et normalement mérité pour un tel rôle). Mention exceptionnelle à Felicity Jones qui, en plus d'être magnifiquement belle, livre également une prouesse de comédienne de très haut niveau (Nommée aux oscars 2015 pour la meilleure actrice).


Il y a des moments d'humour, d'explications scientifiques tout à fait abordables pour le commun des mortels, de tendresse et surtout, surtout, un degré d'émotions tellement puissant, tel que toute la salle avait les larmes aux yeux. Ce film est à ranger dans la catégorie des rares films qui donne le frisson d'émotion, les larmes tellement on se prend dans l'histoire et on vit avec les personnages !

Il y a également une force de vivre, de vaincre la maladie, de se battre ensemble, elle et lui, d'aller jusqu'au bout, et de tout faire pour y arriver. Il écrira d'ailleurs le best-seller Une brève histoire du temps (dont le titre du film est adapté) alors que physiquement, son état se dégrade de plus en plus.


Une magnifique leçon de courage, qui redonne confiance en l'être humain, en l'amour et dans toutes les belles choses de l'existence qui font en sorte que la vie vaut d'être vécue, et Stephen Hawking en est la preuve.


A voir absolument, à ne surtout pas rater et à savourer encore et encore et encore... tellement c'est beau !


5 fauteuils - Coup de Coeur


21 FEVRIER 2015

50 NUANCE DE GREY

RESUME :

Interdit aux moins de 12 ans 

L'histoire d'une romance passionnelle, et sexuelle, entre un jeune homme riche amateur de femmes, et une étudiante vierge de 22 ans.

CRITIQUE :

La sulfureuse trilogie qui a cartonné dans le monde entier se retrouve adaptée au cinéma.


Alors évidemment, le premier réflexe qu'on a, c'est de se dire que c'est beaucoup plus soft que les livres... et évidemment puisque c'est censé être tout public (ou presque puisqu'interdit au moins de 12 ans- interdiction qui me semble un peu hypocrite car de nos jours, je pense que les jeunes de 12 ans ou moins peuvent voir des vidéos beaucoup plus hardes sur internet... bref)


Donc, si vous avez lu les livres, l'adaptation va vous paraître fade.

Si vous n'avez pas lu les livres, le film va vous paraître sympa mais sans plus. L'histoire tient sur un ticket de métro et vous allez me dire : "oui, mais on n'y va pas pour ça". Ok, bon point.


Donc si on y va pour "l'autre" sujet, il y a effectivement quelques scènes et moments intéressants, parfois même quelques bribes d'humour... 

Je ne parle même pas d'action (au sens "aventure" du termes) et d'émotions, qui ne sont pas concernées dans ce film.


Donc on assiste à une relation de couple bizarre, basées sur les désirs spéciaux de Monsieur, et de mademoiselle qui accepte de se laisser faire. Excitant ? Emoustillant ? Coquin ? Je n'ai pas la réponse à part qu'effectivement, on peut classer le film parmi ceux que diffusent M6 le dimanche soir
(même ceux de Canal+ tous les 1er samedi du mois sont plus chauds...)


D'un point de vue personnage, Dakota Johnson est parfaite en jeune ingénue qui se laisse dominer. Mais il manque quelque chose au personnage de Grey (pas assez sadique, ou maso, ou un truc qui lui donne un côté bad et qu'on adore détester.) Il est trop gentil, trop lisse malgré tout.


Honnêtement, si vous y allez pour voir du sexe, autant regarder un Dorcel, classique mais efficace. Là, avec 50 Nuances de Grey, on est dans un entre-deux, entre mièvrerie romantique et sexe un peu chaud mais pas trop...

La bande son par contre, est vraiment top.


Bref, un film "intéressant" à voir car c'est le Phénomène du moment, mais qui, selon moi, ne laissera pas une trace indélébile dans les annales... en tout cas du cinéma !


2 fauteuils


17 FEVRIER 2015

RESUME :

1940 : Alan Turing, mathématicien, cryptologue, est chargé par le gouvernement Britannique de percer le secret de la célèbre machine de cryptage allemande Enigma, réputée inviolable.

CRITIQUE :

 

Un film d'une rare intensité émotionnelle et historique. Et en plus, culturellement parlant, indispensable à notre époque et pour nos générations, car c'est l'inventeur des machines qui donneront plus tard les ordinateurs.


Imitation Game est un film qui a très peu de défauts : ce biopic est d'une rare qualité, les comédiens sont tous très justes, on rigole même par moment, on rentre dans les émotions et on suit le cours de l'histoire avec un petit "h" et un grand "H".

 

La réalisation, même s'il n'y a pas de contraintes d'effets spéciaux grandiloquents ou autre cascades est très bien. C'est le genre de film construit sur un système d'intrigue à la Titanic : vous connaissez déjà la fin (heureuse ou pas), mais vous ne savez pas tout de l'histoire. Et encore, Titanic, c'est très connu... Alan Turing, beaucoup moins.


Donc sans spoiler quoique ce soit, on sait qu'il va réussir à casser le code d'Enigma, sinon la guerre aurait durer plus longtemps, et l'Histoire aurait été autrement. Mais comment ? et qui était cet homme ? Voilà à quoi répond ce film.


Mélange de biopic et d'un rappel de l'histoire, ce film, tout bonnement fabuleux, mérite d'être vu.  


A conseiller.


4 fauteuils


13 FEVRIER 2015

NOEL AU BALCON

RESUME :

Noël en famille... et si cette année ça se passait bien ? Si ma mère arrêtait d'envoyer des scuds ? Et si mon père arrêtait l'alcool, mon neveu venait sans son furet, ma belle-soeur sans son portable, ma soeur sans son nouveau Christophe ? Et si mon frère ne draguait pas la voisine par le balcon ? Le réveillon de deux familles voisines, à travers tout ce qui se passe aux balcons. 

CRITIQUE :

 

Alors le voilà ! Tout beau, tout chaud (ou plutôt tout frais, car Noël, c'est plutôt en hiver...), le nouveau spectacle de l'auteur de Venise sous la Neige... Une nouvelle comédie qu'on attendait avec impatience !

Une nouvelle parodie de la société, avec des situations et des personnages marqués et haut en couleurs. 


Tout d'abord, un point fort que nous offre cette pièce : l'unité de lieu, très originale.

On aurait pu croire que l'histoire se passe sur un balcon ? (comme l'indique le titre) Ben non, raté ! Sur 2 balcons ! Et oui, car Gilles Dyrek a eu l'excellente idée d'axer son intrigue sur les relations de voisinage, et encore mieux, sur le balcon de chaque famille, lieu qui n'est pas le centre de l'appartement, mais où il peut se passer plein de choses (la preuve).


Autre originalité : Les personnages sont dédoublés et la prouesse des comédiens de passer de l'un à l'autre avec rapidité et dextérité est déconcertante. Bravo, car c'est un exercice qui n'est pas facile (je sais de quoi je parle - même technique dans Noce Divine)


Et tout ce qui fait une pièce, l'essence même d'une oeuvre théâtrale : le texte.

Subtil et bien écrit, jouant simplement sur l'humour de situation et la réaction de ses personnages, c'est un récit moderne et contemporain, qui fait écho à des situations vécues (et c'est pour ça que ça marche) et qui m'a fait penser également au style Bacri-Jaoui dans son approche et son traitement du sujet.


Et finalement, on arrive à l'essentiel : le rire.

J'ai ri, du début à la fin, de ces personnages tous excentriques les uns les autres (même involontairement), de cette situation des dîners de Noël qui partent en vrille, des confusions des Christophe (il n'y a que Gilles Dyrek pour trouver une idée pareille), et avec une mise en scène excellente.


Bravo à toute l'équipe, Séverine Debels, Florence Savignat, Benjamin Alazraki , Eric Mariotto, Xavier Martel et Alexis Victor, qui nous livrent un spectacle de qualité, des personnages très bons, très justes et même si l'âge parfois ne correspond pas toujours au personnage (une grand mère jouée par une jeune), qu'importe ! Tous ont leur capital comique, leur personnalité et leur sympathie, et on les suit avec plaisir.

Ca passe, on accroche, on se prend au jeu, on se marre et c'est ça, le principal ! On passe un super moment.


Dernier avantage : j'ai reconnu la première partie du vieil adage "Noël au Balcon, Pâques aux tisons", ce qui me fait dire qu'il y aura une suite, et tant mieux ! J'ai hâte.


Donc là, on est plus sur du bon, du très très bon. ;-)

 

Allez voir ce Noël débridé, ces balcons survoltés et ces bûches et dindes qui volent de toutes parts !

 

A conseiller !


4 fauteuils - Coup de Coeur


11 FEVRIER 2015

LE BAL DES VAMPIRES

RESUME :

Les spectateurs accompagnent les péripéties du professeur Abronsius et son jeune assistant Alfred partis en voyage dans la mystérieuse contrée de Transylvanie, persuadés que les vampires existent. Arrivés dans un petit village, ils font la connaissance des habitants qui semblent terrifiés par une étrange présence. Bientôt, la fille de l'aubergiste, Sarah, est enlevée par un vampire. Abronsius et Alfred, transi d'amour devant la belle jeune fille, partent à sa recherche. Elle est retenue au château du terrifiant comte von Krolock. 

Les deux voyageurs retrouvent vite la trace des buveurs de sang et parviennent à s'introduire dans le château. Les vampires sortent de leurs tombes pour la grande fête, le bal peut commencer... 

CRITIQUE :

L'histoire se termine là où elle devrait commencer. 

 

Spectacle en 2 parties et une entracte

En fait la première partie ne sert pas à grand chose si ce n'est à installer toute la longue (trop longue) introduction. On est dans une auberge, en Transylvanie, ok. Le jeune héros tombe amoureux de la jeune fille, ok. Un savant fait des recherches sur les vampires, ok. Mais le titre, LE BAL DES VAMPIRES, ce n'est pas que ça quand même. Donc en fait, toute une première inintéressante car ce qu'on veut nous, public, ce sont les vampires. 

 

2eme partie donc, où là, enfin, ça commence à décoller. On arrive dans le château, il se passe des choses... Mais hélas, O grand Hélas, toujours la même frustration : le bal, qui devrait l'événement clé de l'histoire, n'arrive qu'à la fin, est torché en 1 tableau et sert de scène transitoire pour la fuite des héros. Bon, donc d'un point de vue histoire... on repassera.

 

Chorégraphie et chants maintenant (oui, car c'est une comédie musicale). Alors, là encore, des points qui pêchent : la chanson phare du savant est à vitesse lumière, on ne comprend rien ! Je sais, c'est fait exprès, mais là, c'est too much. Et rebelote quand ce cher professeur se retrouve dans une bibliothèque...

veuillez noter au passage le cliché du personnage : un savant, qui ne vit que pour la science (et n'a donc pas de vie sociale, ni passée...)

 

Dans l'ensemble, les chansons sont bien interprétées, mais les textes sont creux - j'ai même eu le temps de déceler des répétitions et des rimes pauvres dans les textes (c'est dire...). Et en français c'est toujours moins waou qu'en anglais (désolé pour les francophiles) - mais, effectivement, c'est plus facile à comprendre... 15/15 donc...

Les danses, chorégraphies et tableaux (si on passe le fait que la 1ere partie ne sert à rien) tiennent la route et sont plutôt bien interprétées.

 

Enfin, gros point fort du spectacle : les costumes et décors ! 

Là, on voit qu'il y a du budget derrière et qu'ils se sont lâchés : les décors - l'auberge, le château etc...- sont vraiment super bien réussis et impressionnants. les cercueils, crypte sont remarquables. Et les costumes sont magnifiques et tous bien adaptés.

 

Au final, C'est donc plus un plaisir pour les yeux que pour les oreilles. Un bal qui nous laisse un peu sur notre faim, qui a perdu tout le côté ironique et comique du film (même s'il y a quelques bonnes répliques). Donc un Musical qui se laisse voir mais qui n'est pas mémorable.

Et pour les mauvaises langues, je n'ai pas une dent contre ce spectacle, c'est juste que je n'ai pas été mordu.



3 fauteuils


6 FEVRIER 2015

DONEL JACKS'MAN

RESUME :

Showman vif et incisif, Donel manie l'art du stand up avec brio. Avec une aisance incroyable, il se moque d'une société qui dit tout et son contraire... et de son public... qui en redemande ! Son amitié avec Bachar EL Assad, sa sex-tape avec Marine Le Pen, son duo avec Faudel, pour des raisons morales mais surtout juridiques, ne seront pas abordés dans ce spectacle. Mais pour le reste vous saurez tout !

CRITIQUE :

 

Jeune humoriste dans le stand-up, Donel nous raconte sa vie. Ca passe des quartiers de Paris un peu craignos, en passant par la politique ou encore le meilleur ami de sa petite copine, dont il faut se méfier.

 

Il est à l'aise, il se laisse tranquillement installer sur scène, dans l'ambiance - le public le suit et réagit. Il y a un côté sympa, genre soirée entre amis qui se crée, ce qui est plutôt agréable.

 

Je n'ai pas accroché dès le début, j'ai mis un peu de temps à rentrer dans son humour mais il fait parti de ces humoristes qui, au début peuvent sortir les meilleures blagues du monde, je vais rester stoïque - et à la fin de leur spectacle, ils peuvent sortir la plus petite connerie, même pas drôle, je vais me marrer comme un fou.


Donc Donel, c'est un comme un Diesel. Chacun rentrera dans son spectacle à la vitesse qu'il voudra, mais faut prendre le temps de bien l'écouter, le connaître et après, il a son rythme. Il développe les sujets et les situations avec une facilité déconcertante, réussit totalement à intégrer le public, ce qui, pour un artiste de one man show, se trouvent être un atout majeur pour la qualité de leur spectacle.


Après, ce qui m'a un peu moins séduit, c'est qu'il reste un peu dans sa zone de confort, il ne se met pas assez en danger, reste dans le politiquement correct, même s'il est un peu border-line, mais veille à ne pas franchir la limite. C'est un peu dommage car on aimerait qu'il bouscule plus ses propos, il en a le talent. 

 

Et même s'il lance des vannes sur les blacks (il est bien placé pour le faire), les juifs, les arabes, les blancs, les asiats, tout le monde... ça reste gentillet. Il ose un peu en parlant du FN, on voit qu'il tente des choses qui pourraient bousculer son public, qui est tranquillement installé, depuis 1 heure, dans son rythme de croisière sur des sujets lambdas, avec des blagues régulières et de bon niveau, mais on s'aperçoit qu'il reste timide, qu'il n'assume pas certains terrains encore un peu "chauds". 


Donel, qui est passé par le plateau d'ONDAR, fait partie de ces humoristes qui ont un énoooooorme potentiel humoristique et cette aisance qui convient parfaitement et qu'il pourrait l'utiliser et faire exploser s'il se lâchait vraiment, mais il se réfugie un peu derrière la facilité du "ouh là, j'attaque, alors, tout de suite, je désamorce".

 

Dommage car à quelques petits trucs près, le spectacle est vraiment très bien !



3 fauteuils


3 FEVRIER 2015

LA FAMILLE BELIER

RESUME :

Dans la famille Bélier, tout le monde est sourd sauf Paula, 16 ans. Elle est une interprète indispensable à ses parents au quotidien, notamment pour l’exploitation de la ferme familiale. Un jour, poussée par son professeur de musique qui lui a découvert un don pour le chant, elle décide de préparer le concours de Radio France. Un choix de vie qui signifierait pour elle l’éloignement de sa famille et un passage inévitable à l’âge adulte.

CRITIQUE :

Après avoir vu ce film, j'ai rajouté une note en plus dans le barême : Le coup de coeur ! Car il le mérite vraiment !

 

Coup de Coeur tardif puisque vu début février, mais coup de coeur quand même !


Voilà un film qui fait du bien ! Avec un sujet pas évident, on arrive à se laisser entraîner dans l'histoire, même si les personnages principaux sont sourds.

 

Alors, effectivement, la première idée que l'on s'en fait, c'est un film social, qui va encore faire passer un message pleurnichard sur les sourds, etc. Ou bien encore, on ne va rien comprendre si on ne maîtrise pas le langage des signes.


Eh bien pas du tout ! A bas les clichés et les idées reçues ! Et c'est pour ça que le film marche ! Car, au contraire, avec cette sympathique famille atypique, on arrive à vivre un moment formidable !

 

Le premier rôle féminin de Paula Bélier, interprétée magistralement par la révélation Louane Emera, est tout simplement superbe. Et les personnages autour d'elle sont géniaux : les parents, sans dire un seul mot, sont très bons ! François Damiens et Karine Viard rajoutent cette touche d'humour et de sentiments qui construisent la famille.

Les autres rôles importants : le frère et la meilleure amie sont tout aussi bons, car ils apportent un plus à l'histoire qui est rafraîchissant et original.


Eric Elmosnino en prof de chorale est tout simplement génial. Avec des répliques qui tuent, une non-chalance et en même temps une présence forte, il est le personnage qu'il fallait pour boucler la magnifique construction de cette histoire.


Personnellement, j'ai tout aimé : le début, les relations entre les personnages, les scènes de chant (bel hommage à Michel Sardou)... jusqu'à la scène fabuleuse du concours à Radio France. Rien n'est superflu, rien n'est à jeter dans cette oeuvre qui arrive à point nommé dans une période sombre (début janv 2015). 


Tout simplement MAGNIFIQUE ! Bravo à tous, au réalisateur, aux comédiens, à l'équipe technique et aux scénaristes, qui ont trouvé l'équilibre juste entre poésie, humour, rebondissement, chants avec cette originalité du sujet des sourds, sans aucun pathos.


Allez le voir, il commence à partir progressivement des écrans, donc n'hésitez plus ! Précipitez-vous !!!

 

Une famille sympathique, à laquelle on s'attache très vite, qu'on aurait envie de retrouver et de suivre sur plusieurs films...


COUP DE COEUR - 5 fauteuils


2 FEVRIER 2015

TAKEN 3

RESUME :

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs 

L’ex-agent spécial Bryan Mills voit son retour à une vie tranquille bouleversé lorsqu’il est accusé à tort du meurtre de son ex-femme, chez lui, à Los Angeles. En fuite et traqué par l’inspecteur Dotzler, Mills va devoir employer ses compétences particulières une dernière fois pour trouver le véritable coupable, prouver son innocence et protéger la seule personne qui compte désormais pour lui – sa fille.

CRITIQUE :

 

La suite des 2 premiers qui reste fidèle à la saga. Liam Neeson est parfait en tueur invisible et implacable. L'enquête est bien ficelée, les scènes d'action se succèdent à un rythme qui rend le film agréable. Forest Whitaker est un lieutenant de police qui équilibre bien le film et qui rajoute un côté comique/sérieux non négligeable.

 

Evidemment, la présence de Famke Janssen est trop courte, car c'est une actrice merveilleuse. 


La réalisation et les images sont techniquement superbes. On passe un bon moment de divertissement, on suit bien l'histoire, on se laisse emporter même si on sait que le héros s'en sort toujours.

 

A la limite on se demande s'il n'a pas des supers pouvoirs car il arrive à disparaître d'une pièce où tout semble bloqué... Mais bon, c'est la magie du cinéma, si tout était rationnellement possible et expliqué, on s'ennuierait !

 

Bref, un bon film d'action, à regarder tranquillement dans son canap, le dimanche soir à la tv.


3 fauteuils


1 FEVRIER 2015

ELISABETH BUFFET

RESUME :

 

Vous allez partager les questionnements et élucubrations de cette éternelle célibataire, qui vieillit mais ne grandit pas.

 

Bien qu'elle commence à être sérieusement bouchonnée, elle est toujours chaud bouillotte et continue à faire la gugusse dans les boîtes de nuit. On va finir par la retrouver fossilisée dans les toilettes, servant de dérouleur à PQ !

CRITIQUE :

 

Ouh là... J'avais une appréhension, un mauvais feeling par rapport à ce que j'avais déjà entendu d'elle, et malheureusement, ça s'est confirmé.  Depuis son sketch (sur Rire&Chansons) où je l'avais entendu dire qu'elle avait perdu sa Carte Bleue dans le "trouloulou des wawa", et qu'elle faisait de l'acrobatie pour pisser dans des chiottes à la turc, ça m'avait refroidit. Pourtant, là, j'y allais avec une bonne intention : Allez, essayons de changer la mauvaise impression, donnons une nouvelle chance, sans à priori, avec un état d'esprit vierge et une approche toute neuve... Raté !


Elisabeth Buffet nous sert ici une espèce de come-back tiède, un retour -ou un nouveau spectacle- qu'on dirait... "pas fini", avec des blagues éculées, un dictionnaire complet des synonymes sur la thématique du pénis, foufoune, vagin, cul, etc...

 

Alors elle raconte sa vie et son manque de succès avec les hommes, soit. OK. C'est normalement le principe même d'un seul(e) en scène de raconter ses déboires, mais là, je crois qu'on a trouvé pire que Bigard dans le vulgaire (ce qui est quand même fort, puisque Bigard est l'unité de mesure de référence dans l'humour vulgaire).


Ensuite, dès les 5 premières minutes, Paf !, elle se retrouve en soutif-culotte ! Ca veut dire quoi : tout simplement, que maintenant, pour faire rire, elle n'a plus de ficelles, à part être obligée de se foutre à poil et de se moquer de son physique ! Quel dommage ! Mais quel dommage ! Pourquoi ? Pour un sketch, pourquoi pas. Mais besoin de développer ce thème sur quasiment tout l'ensemble du spectacle ! Il faut que ça soit mieux amené... Qu'on sente plus de finesse dans l'évolution de l'histoire !

 

Là, on a plus rien à découvrir, à part ses simagrées sur sa barre de pole-dance. Et même s'ils sont rigolos et réussis, ce n'est pas vraiment utile dans cette quantité là !! Un peu, bon, ok. Mais là, c'est trop... beaucoup trop... Il y a un système répétitif visible ! Et vas-y que je recommence pour bien vous faire comprendre la blague ou encore, enfoncer le clou de l'effet visuel. Le dosage, voilà ce qui manque... Il fallait mieux doser les éléments de son spectacle (message à Jarry). Car on est à la limite de l'indigeste.


Tout n'est pas négatif quand même, heureusement. Quelques bons trucs par-ci par-là, quelques blagues bien tournées et bien amenées, qui sont vraiment drôles, mais pas assez malheureusement pour sauver l'ensemble du spectacle qui traîne et qui ne décolle pas... (c'est peut être pour ça qu'elle monte à sa barre de pole-dance : pour essayer de relever un peu le niveau ??!!)

 

Il faudrait qu'elle fasse un autre spectacle mais complètement nouveau, où elle revoit tout : ses thèmes, ses blagues, sa mise en scène, tout ! pour essayer de rebooster un humour qui s'essouffle un peu.

Si vous aimez le vulgaire et le cul, et un ensemble ras-des-paquerettes, ça vous plaira. Allez-y.

Pour les autres, il y a d'autres humoristes plus convaincants à voir. Buffet, elle n'est pas commode !


2 fauteuils


30 JANVIER 2015

CAROLINE VIGNEAUX QUITTE LA ROBE

RESUME :

En 2008, Caroline Vigneaux décide, à la surprise générale, de changer radicalement de vie professionnelle. Elle lâche le barreau de Paris et quitte sa robe d'avocate pour devenir humoriste, à l'instar de ses modèles Jacqueline Maillan et Albert Dupontel.

CRITIQUE :

 

Energique et trublionne, Caroline installe tout de suite le rythme de son spectacle ! Ca commence par le passé en avocate, qui va de désillusion en désillusion, jusqu'à la femme libérée et fière d'être devenue comédienne. Peur de rien, elle ose donner toute son énergie et s'amuse à faire du stand-up. On rigole franchement bien, à la voir expliquer les épisodes de sa vie, entre sa mère, son ex, ou d'autres sujets... Comment réussir dans le monde du show-bizz sans se faire passer le visage du bistouri par le chirurgien esthétique.


Elle a ce ptit côté naturel qui ne donne pas l'impression qu'elle joue un texte, mais qu'elle raconte sa vie, comme si on était avec elle dans un bar ou au restaurant et qu'on la connait depuis longtemps. Dès qu'elle a une interaction avec le public, ça fonctionne, le courant passe, même quand elle parle et revendique ses sacro-saintes Vosges !

 

Et en parlant de sacré, elle taille bien aussi les shorts aux cathos ! Bref, elle aborde pleins de sujets, réussi à trouver la phrase ou le pic qui fait mouche. Ca se voit qu'elle a été une oratrice hors pair et son habitude de tenir des plaidoiries se ressent, pour le plus grand bonheur du public. C'est travaillé, bien construit, sans temps et interactif... ! Bravo !


Le sketch de la boite de nuit est excellent et ses souvenirs d'enfance ou de sa relation avec Roméo le sont tout autant. Bref, un spectacle vraiment super, avec une artiste au sens strict du terme, pétillante, multi-"fonctions" et qui en plus, est très mignonne, ce qui rajoute du plaisir au spectacle.


A conseiller


4 fauteuils


27 JANVIER 2015

POUR COMBIEN TU M'AIMES ?

RESUME :

Lisa Barland, executive woman de 37 ans, et célibataire endurcie, a recours, quand il est nécessaire d'être en couple pour certains dîners d'affaires, aux services d'escort. Un soir, à vingt minutes d'une soirée capitale pour son entreprise, son cavalier habituel la plante. Seule solution : « engager » en remplacement, l'ouvrier qui fait des travaux dans son appartement. Passés le choc des cultures, et celui des caractères, la situation se complique drôlement quand les sentiments amoureux s'invitent aussi à dîner...

CRITIQUE :

Pièce sympathique, avec une intrigue plutôt originale, des répliques bien pensées et des situations assez rigolotes. Les personnages secondaires haut en couleurs, et presque caricaturaux, jouent merveilleusement bien leurs rôles de faire-valoir aux deux personnages principaux qui sont Lisa Barland et son escort d'un soir.


Ce n'est pas de la grosse poilade aux éclats de rire sonores avec une succession de blagues ininterrompues, mais c'est plutôt bien écrit, bien interprété, juste et agréable. Une pièce sans modestie, qui n'a pour unique but que de divertir, de faire passer un bon moment, entre romantisme et humour. C'est mignon, gentillet, quelques pics de temps en temps mais pas méchants.


Une pièce qui correspond tout à fait au côté éphémère qu'est le théâtre : on apprécie sur le moment, mais il n'en reste pas grand chose après. On a passé un bon moment, sans pour autant y repenser le lendemain ou le surlendemain, avec des répliques ou des situations qui reviennent dans la tête de manière incessante.

 

Une pièce qui réussit son objectif donc, qui ne vise pas trop haut, ni trop bas non plus. Un juste équilibre, un p'tit resto avant ou après et vous avez une soirée agréable.



3 fauteuils


23 JANVIER 2015

KALLAGAN

RESUME :

 

Trentenaire, papa, célibataire et fêtard, comment trouver sa place dans un monde où les femmes ont pris le contrôle...

La force de frappe de Kallagan, c'est le vécu. Tout le monde se reconnaît dans ses aventures. Célibataire et heureux, il passe au vitriol les étapes d'une vie sentimentale sans jamais rentrer dans les clichés, avec un sens inné de la dérision.

De la rencontre à la vie à deux, de la conception d'un enfant, à l'accouchement, en passant par la séparation et le retour au célibat, il nous fait part de son point de vue masculin et vous délivre ses secrets pour tout réussir, même votre divorce! Un humour cash, une sincérité hors paire, ce n'est pas pour rien si Fabrice Eboué l'a choisi pour assurer les premières parties de la tournée de son dernier spectacle sur les plus grandes scènes de France... 

 

A Savoir :

Spectacle déconseillé aux moins de 16 ans.

CRITIQUE :

 

Même salle que Sigrist, le Point Virgule, autre style, mais tout aussi cash, Kallagan nous donne une version assez personnelle de la paternité. De sa rencontre avec sa femme, de la conception jusqu'à l'accouchement, on a droit à tout... même aux détails !

 

Alors, oui, c'est en dessous de la ceinture la plupart du temps... en fait, tout le temps, puisque le sujet du spectacle c'est tout ce qui tourne autour du CUL ! Oui disons-le franchement, Kallagan est un nouveau Bigard qui ne demande qu'à grandir ! Mais, dans ce genre-là, la relève est assurée !

 

Car, il prévient dès le début : Il commence avec quelques sujets d'actu... et comme le public ne réagit pas, il en joue et annonce tout de suite la couleur : le sujet principal, ça sera le Cul ! Et oui ! Coluche disait : "dans la vie, il n"y a que 2 sujets qui intéressent les gens : le fric et le cul". Kallagan a choisi le 2eme...


Alors parfois, c'est un peu gore mais... c'est réaliste. Une séance chez le gynéco et l'accouchement.... Le spectacle est digne des sketchs de la grossesse et de l'accouchement de Florence Foresti, mais en mode "MEC" ! Alors, bien sûr, ce n'est pas pour les enfants (comme précisé dans le résumé "déconseillé au moins de 16 ans"), c'est même plutôt un spectacle pour adultes, et ça pourrait ne pas plaire aux oreilles chastes de certaines femmes prudes... mais ça fait du bien de temps en temps d'avoir des humoristes qui raconte les choses de manière crue ! L'enrobage du politiquement correct, parfois, c'est lassant et Kallagan l'a bien compris ! Il n'hésite pas ! Il balance des vérités, et tous les trentenaires en couples (ou qui l'ont été) s'y retrouvent.


1h15 donc de sexualité débridée avec humour, teintée de quelques soupçons de sentiments paternels, car il faut le rappeler, il parle de sa paternité (de son fils qui a maintenant 3 ans, l'accouchement commence à dater un peu...!). L'ensemble est destiné à un public averti, mais passé cette barrière (faut savoir s'enlever le balai qu'on a dans le... !), on rigole franchement bien, avec plaisir et même si ça ne vole pas très haut, on a passé un bon moment et c'est l'essentiel. 


Si le sujet ne vous rebute pas, je vous conseille d'y aller pour vraiment vous changer les idées !



4 fauteuils


21 JANVIER 2015

LES NOUVEAUX SAUVAGES

RESUME :

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs 

L'inégalité, l'injustice et l'exigence auxquelles nous expose le monde où l'on vit provoquent du stress et des dépressions chez beaucoup de gens. Certains craquent. Les Nouveaux sauvages est un film sur eux.
Vulnérables face à une réalité qui soudain change et devient imprévisible, les héros des Nouveaux sauvages franchissent l'étroite frontière qui sépare la civilisation de la barbarie. Une trahison amour, le retour d'un passé refoulé, la violence enfermée dans un détail quotidien, sont autant de prétextes qui les entraînent dans un vertige où ils perdent les pédales et éprouve l'indéniable plaisir du pétage de plombs.

CRITIQUE :

 

Les Nouveaux Sauvages déçoit d'entrée par son format. Au lieu d'être un long métrage avec une histoire unique et cohérente pendant 2h00, c'est un mini festival de courts métrages. C'est dommage, car ça commençait pas trop mal, avec la scène de l'avion et sa chute, au sens littéral du terme, qui installe l'absurdité des situations.

Alors, ok, on comprend que l'intrigue n'est pas l'élément principal de ce film. Bon. Alors quoi d'autre ? On assiste à une succession de personnes, somme toute normales d'apparence, mais qui vont juste se mettre à faire n'importe quoi : tuer, frapper, provoquer des explosions, se venger etc.  Euh... ok.


C'est un concept donc, un film à sketchs, mais plutôt OVNI dans son genre car personnellement je n'ai pas trouvé ça jouissif, ni jubilatoire, ni d'un intérêt quelconque de voir des scènes de violences, ou de haine, ou de personnes qui gueulent et qui s'énervent gratuitement. Quelle est l'utilité d'un tel film à part se défouler ? Mais si ce n'est que ça, pas besoin d'aller au ciné. Je préfère faire du sport ou de la boxe, ou hurler un bon coup, mais passer 2 h00 à regarder de l'absurde, c'est pas mon truc. Je ne vois où est le côté comique d'ailleurs dans ce genre de construction narrative et de successions d'histoires.


Si encore, c'était un film chorale, avec les mêmes protagonistes, pourquoi pas. 

Si encore, chaque court avait été fait par un réalisateur différent à chaque fois, donc un style différent, pourquoi pas.


Mais là, désolé, je suis resté complètement extérieur au produit fini. Je n'ai pas compris, ni l'objectif, ni le message d'un tel film... Ok, la contrariété peut mener à l'agressivité, et parfois on pète les plombs. Mais sans fond, à quoi cela sert-il d'en faire une simple vitrine ? Honnêtement, très déçu et pas franchement enclin à le conseiller, mais après... vous faites comme voulez, je n'ai pas envie que vous soyez sauvage avec moi !


1 fauteuil


19 JANVIER 2015

PAPA OU MAMAN

RESUME :

 

Florence et Vincent Leroy ont tout réussi. Leurs métiers, leur mariage, leurs enfants. Et aujourd’hui, c’est leur divorce qu’ils veulent réussir. Mais quand ils reçoivent simultanément la promotion dont ils ont toujours rêvée, leur vie de couple vire au cauchemar. Dès lors, plus de quartier, les ex-époux modèles se déclarent la guerre : et ils vont tout faire pour NE PAS avoir la garde des enfants.

CRITIQUE :

 

Comédie franchouillarde, qui part d'un postulat simple, le film démarre avec la mise en place de l'intrigue qui se fait un peu désirer.

Mais le rythme s'accélère, les gags et rebondissements commencent à venir et finalement, la suite est plutôt bien. J'avais un peu peur de voir le film tomber dans la platitude granguignolesque de certaines comédies françaises, mais Martin Bourboulon, le réalisateur, s'en sort finalement bien et réussi à mener la barque jusqu'au bout et sans ennui.

On se laisse porter, on s'amuse de voir la situation dégénérer et les parents se faire les coups foireux les plus tordus pour pouvoir rester chacun seul et tranquille, carrière oblige.


Sans tomber également dans le parallélisme trop convenu des problématiques parentales, on jongle entre les décisions subites et les retours de bâtons avec un petit bonheur sadique partagé. Les situations varient, les personnages subissent plus leur sort qu'ils ne le contrôlent et c'est là où le film réussit son pari de nous faire rire, c'est que plus ils essayent de s'en sortir, plus ça empire.


Laurent Lafitte et Marina Foïs interprètent avec brio des parents ambivalents, tantôt sûr d'eux, tantôt à la ramasse, jonglant également avec leurs sentiments, même s'ils veulent quand même divorcer.

 

J'avais également une crainte sur les enfants, qui tiennent une place importante dans le scénario, mais les 3 jeunes comédiens réussissent à interpréter des enfants insolents, insupportables et têtes à claques, qu'on a effectivement envie de NE PAS avoir à la maison.

 

Mention spéciale à Michel Vuillermoz, dans un rôle à sa mesure - et la scène des pâtes, bien pensée.


1h25 donc, de bons moments, sans temps morts et où on assiste à une version de "Kramer contre Kramer" (1978) ou bien "La Guerre des Rose" (1990), en mode light et colorée, gentillette, et sympathique au demeurant.


Pour tout public, ce film est un divertissement au sens strict du terme. Sans prétention, il est léger, drôle, et permet de passer un bon moment.


4 fauteuils


17 JANVIER 2015

FRÉDÉRICK SIGRIST

RESUME :

Corrosif, politique, drôle et engagé, Frédérick Sigrist dresse un portrait au vitriol de notre société.

 

Nourri à la BD et au cinéma, gavé d'infos, il s'attaque à un bilan caustique, vachard et désopilant du monde et de la scène politique. Une plume acerbe, des textes ciselés, cyniques et terriblement perspicaces. 

 

Miroir de l'actualité la plus récente, c'est un spectacle en constante évolution ; jamais deux semaines de suite le même show !

CRITIQUE :

 

Alors là, au Point Virgule, c'est du lourd... du très lourd !

 

Il ose, il y va, il envoie et ça marche ! Frédérick Sigrist est le genre d'humoriste qui tape sur tout et sur tout le monde ! Il cale son spectacle sur l'actu et fait un peu la critique de l'absurdité quotidienne qui nous entoure. Les politiques, les sportifs, les people, les blacks, les beurs, les blancs, toutes les religions... tout y passe, et pour notre plus grand bonheur !

 

Car il nous fait rire, oui ! N'ayons pas peur du terme en ces temps si craintifs. Sigrist est drôle ! (Ouh là, je ne risque pas de me faire fusiller si je dis ça ?)


J'ai bien rigolé, et je ne suis pas un public facile. J'ai repéré quelques blagues déjà entendues ou connues depuis longtemps, mais ce ne sont que pécadilles et détails, qui se noient dans le lot des répliques cinglantes qu'il enchaîne. Il arrive à sortir régulièrement des missiles comiques qui font mouche !

Irrévérencieux, impertinent, sans être méchant, mais d'une réalité et d'une justesse critique à toute épreuve, pendant environ 1 heure, il se lâche, seul en scène, et nous fait sa méga revue de presse. Et le pire... C'est qu'on en redemande ! C'est le genre d'humoriste où le spectacle pourrait durer 2 heures, 3 heures, on ne verrait pas le temps passer.


Alors bien sûr, si on ne veut pas être à côté de la plaque et comprendre toutes les astuces, mieux vaut être au courant de ce qui se passe dans le monde (BFM TV en intravéneuse par exemple - lol spéciale dédicace).


Moi, je suis allé le voir juste après la semaine des attentats contre Charlie Hebdo, ceux de Montrouge et Vincennes. Donc forcément, pas facile dans ces conditions... Mais il a réussi à trouver les points comiques, à tirer l'essence des messages, et à nous faire rire. Bravo, Super ! Un grand talent, mélange de chansonnier, stand-up, imitateur, etc... Et comme il s'adapte à l'actu, si vous allez le voir plusieurs fois, ça ne sera jamais pareil.


A découvrir (pour ceux qui ne le connaissent pas),

A suivre (pour ceux qui le connaissent déjà)

En espérant le voir bientôt et très vite dans les plus grandes salles de la capitale ! Il le mérite !



4 fauteuils


16 JANVIER 2015

MADEMOISELLE FRANKEINSTEIN

RESUME :

1816, Mary Shelley écrit "Frankenstein". Comment et pourquoi avoir créé, à 19 ans, un tel monstre ? C'est le mystère que Lazarro veut comprendre.

 

Elle y retrouve l'étrange et inquiétant Lazzaro. Il veut comprendre les raisons profondes qui ont poussé cette jeune fille à inventer un tel monstre.

 

Dans une atmosphère mystérieuse qui navigue entre fiction et faits historiques, cette pièce nous amène à la naissance du mythe de Frankenstein, ce monstre qui aujourd'hui encore continue à nous fasciner et à nous hanter.

En inventant une créature, fruit d'une manipulation scientifique, Mary Shelley, auteure visionnaire, nous interroge sur les progrès de la science. Qui est véritablement le monstre : la créature ou son créateur ?  

CRITIQUE :

 

Un registre tout à fait différent de ce que l'on a l'habitude de voir. On ne rigole pas vraiment là... Disons-le franchement, c'est plutôt un drame.

Nous voici plongés vers la fin du 19eme siècle, de retour dans les histoires fantastico-épouvantables, qui montrent qu'on adore frissonner, nous, public. 


Frankenstein est évoqué en filigrane mais c'est surtout Mary Shelley et son interlocuteur que l'on suit, dans un dialogue, un affrontement obscur, une ambiance comme on aime à les découvrir. Des châteaux anciens, des portes qui grincent, des bruits inquiétants... La bande sonore et les lumières aident magistralement le décor à se mettre en place. La première partie est plutôt de blanc vêtue : des draps recouvrent quasiment tous les accessoires, installant un prologue inquiétant.

Et ensuite, on se retrouve dans la cave humide du château, dans un laboratoire usé mais toujours rempli de mystère. L'atmosphère, avec de la fumée qui laisse percer les rayons des spots, y est juste géniale. Pas de spoiler sur la suite, je passerais donc sur les comédiens.


Un face-à-face qui ne manque pas d'intérêt, mais une histoire qui a cependant un peu de mal à se mettre en place. On ne comprend les rouages de cet affrontement que très progressivement, lentement, très lentement. Un jeu de domination qui se renverse presque à chaque réplique. "Qui joue avec qui ?" L'une des répliques résume bien la relation. 


Cependant, j'aurais peut être apprécié que la pièce dure moins longtemps. Sur un site comme BilletReduc, ils mettent 1h15 - Croyez-moi ça dure beaucoup plus longtemps (presque 2 heures selon moi) et ce n'est pas qu'une impression (ou alors, il faut vraiment revoir le rythme). Il y a un passage qui n'amène pas grand chose à l'intrigue (la séance d'hypnose), et le réduire aurait apporté davantage de dynamisme à l'ensemble.


Au final, tout se joue dans le dernier quart d'heure avec les explications rationnelles des 2 protagonistes.

Bon, alors, un sentiment partagé car l'écrin de spectacle est d'une merveille comme rarement vu, le jeu d'acteur est vraiment très bien (Frédéric Gray et Christelle Maldague sont dingues de réalisme dans leurs personnages - Lui arrive à jouer pendant toute la pièce avec une voix qui n'est pas sa vraie voix au naturel ! chapeau bas.) mais... mais.... un truc qui coince... Le rythme sans doute, le manque d'action peut être... Le décalage entre la promesse de l'affiche, de l'ambiance et ce qu'on y voit... 

Dommage car on ne voit pas beaucoup ce genre de pièce à notre époque. Cela dit, le spectacle en vaut la peine, rien que pour la prestation des comédiens et le décor.


3 fauteuils